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C’est triste, un vieux soixante-huitard

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12.32h - Sur quelque trois, ou quatre cents millions d'Européens, qui auraient pu réagir au Brexit, il a fallu que le Matin dimanche ait le manque total d'imagination, et en un mot le regrettable conformisme, d'aller nous chercher le Sieur Cohn-Bendit.

 

Voilà 48 ans que je déteste ce Monsieur. J'avais dix ans, il en avait vingt-trois, il était le leader le Mai 68, je haïssais ce mouvement, car moi, enfant, le Général de Gaulle, ça me parlait. Le vieil homme de l’Élysée, instinctivement (un demi-siècle de lectures l'ont confirmé par la suite), je ne le percevais pas du tout comme le vieux croûton que nous décrivaient les soixante-huitards, mais comme l'homme d'exception, unique, incomparable, qu'il était. Et que l'Histoire, d'ailleurs, a reconnu.

 

Depuis un demi-siècle, Daniel Cohn-Bendit, de déracinement en errance, rêve de modèles européens. C'est son droit. Mais il n'a fait que cela, toute sa vie : nous vendre des rêves, nous expliquer des modèles. Comme si la politique relevait d'un laboratoire. Voulant sauter l'échelon de la nation, qu'il considère comme ringarde, il se projette intellectuellement sur des structures qui ne tiennent pas.

 

Il y a 48 ans, c'était lui le jeune, et de Gaulle le vieux. Aujourd'hui, le Général est plus vivant que jamais. Et lui, le vieux soixante-huitard, n'en peut plus d'imaginer des modèles. Lequel ,face à l'Histoire, aura le plus pesé ? Je vous laisse juges.

 

Pascal Décaillet, 27 juin 2016

 

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